Le plan InvestEU est le successeur du plan Juncker. Comme son prédécesseur, ce plan est un artifice financier: les montants annoncés sont des montants anticipés sur l’effet levier que les sommes et garanties avancées par l’Union européenne permettraient d’entraîner de la part des investisseurs privés. Le plan Juncker avait été un échec retentissant. Il n’en ira pas autrement pour InvestEU. Il faut un réel plan de bifurcation écologique et sociale pour l’Union européenne en libérant les États du fardeau de la dette par son annulation par la Banque centrale européenne, la BCE doit pouvoir prêter directement aux États et ces derniers doivent pouvoir accorder des aides d’État à l’ensemble des secteurs stratégiques. Tout plan qui ne reposerait pas sur ces éléments est condamné à n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. Néanmoins, des améliorations ayant été adoptées au cours des négociations sur ce programme, notamment en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité, et ne souhaitant pas leur faire obstacle, je m’abstiens sur ce texte.