Les accords de pêche entre l’Union et les pays africains, et tout particulièrement les pays de l’Afrique de l’Ouest tels que le Sénégal, organisent depuis des années un véritable pillage des ressources halieutiques, avec notamment une surexploitation particulièrement inquiétante de la sardinelle, aux dépens du secteur local de la pêche. Le Sénégal dispose d’importantes ressources halieutiques (le pays est le deuxième de la région en termes de captures annuelles, derrière le Nigeria) et est extrêmement dépendant de son secteur local de la pêche : le secteur représente 3,2% du PIB, 600 000 emplois (soit environ 15% de la population active), 80% des 450 000 tonnes de poisson pêchés actuellement le sont par la pêche artisanale, et la consommation annuelle de poisson par habitants est de 26kg (contre 16 à l’échelle mondiale). Le pillage organisé des ressources halieutiques au profit de la pêche industrielle est un désastre social et écologique, qui voit des milliers de tonnes de poissons être transformées en farine ou en huile destinées à l’exportation vers l’Union européenne et des pays asiatiques. Cette concurrence déloyale et massive déstabilise les communautés locales et est une source d’exil forcé. Je vote sans hésitation contre ce nouvel accord de pillage.