La question abordée par ce rapport me tient tout particulièrement à cœur. En effet, il y est question de stratégie industrielle. Sans industries, il est impossible de réaliser la bifurcation écologique : il faudra produire énormément d’acier pour pouvoir construire éoliennes et panneaux solaires. Les industries nécessitent et font vivre les services publics : en effet, il n’y a pas de puissance industrielle digne de ce nom sans un réseau de transport public de qualité, sans enseignement public professionnel, sans une production d’énergie gérée par le public. Et au cœur des industries se trouvent les travailleurs : ce sont eux qui possèdent les compétences techniques et qui produisent la richesse. Il faudra s’appuyer sur leurs savoirs pour planifier la décarbonation de nos industries par une révolution de nos procès de production. Les défis ne manquent pas. Malheureusement, ce rapport n’y répond pas et préfère parler de la compétitivité des start-ups. Pire, à l’heure où une usine comme celle de Bridgestone à Béthune ferme en France du fait de la concurrence déloyale au sein de l’Union, ce rapport n’a pas un mot à ce sujet. Bref, ce rapport est une occasion manquée que je déplore. Je vote donc contre ce texte.