Suite à la crise financière de 2008, l’Union s’est dotée en 2014 d’une directive sur les marchés d’instruments financiers. Cette directive avait imposé pour la première fois des limites de position afin de mettre fin à la spéculation sur les contrats de matières premières. C’était une avancée importante car la spéculation sur ces contrats entraîne souvent une hausse des prix du blé et d’autres denrées alimentaires, ce qui frappe très durement les classes populaires des pays en développement. Malheureusement, la Commission propose dans ce texte d’assouplir les mesures portant sur la spéculation alimentaire, arguant qu’une dérèglementation permettrait une reprise économique… A l’heure où des millions de personnes, notamment dans les pays développés, sont exposés à des risques sur la sécurité alimentaire cette proposition est profondément abjecte. Je vote donc sans hésitation contre ce texte.