Constitution d’une commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation, définition de ses compétences et détermination de sa composition numérique et de la durée de son mandat (B9-0190/2020)

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Explications de vote

Constitution d’une commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation, définition de ses compétences et détermination de sa composition numérique et de la durée de son mandat (B9-0190/2020)

Pour lutter contre les processus de désinformation et d’influence étrangère qui pèsent sur la vie démocratique des États membres de l’Union, le Parlement souhaite une commission spéciale afin d’examiner et d’évaluer les mesures déjà mises en place par les États membres et de recommander de nouvelles solutions. Cette commission serait composée de 33 membres et certaines de ses réunions pourraient avoir lieu à huis clos. Les témoins et experts interrogés pourront ainsi demander de prendre la parole à huis clos. Elle durera un an et rendra deux rapports. Un au bout de six mois, l’autre à la fin de ses travaux. Je n’ai rien contre le fait de créer une commission spéciale devant réfléchir à comment améliorer les termes du débat démocratique en combattant les méfaits de la désinformation, mais je suis sceptique quant au mandat spécifique donné à cette commission. La notion, pourtant centrale, de ce qu’est un acteur participant aux «campagnes d’information et la communication stratégique de pays tiers hostiles» n’est jamais définie, et ce texte laisse entendre que toute opposition à la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), c’est-à-dire l’Europe de la défense, est sous influence étrangère, ce que je récuse fermement et totalement. Par méfiance, je préfère m’abstenir quant à la création de cette commission spéciale.

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