Question sur l’amende infligée à Coca-Cola en Hongrie pour une campagne LGBTI

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Question écrite

Question sur l’amende infligée à Coca-Cola en Hongrie pour une campagne LGBTI

Sándor Rónai (S&D), Irène Tolleret (Renew), Sophia in ‘t Veld (Renew), Karin Karlsbro (Renew), Olivier Chastel (Renew), Sirpa Pietikäinen (PPE), Grace O’Sullivan (Verts/ALE), Gwendoline Delbos-Corfield (Verts/ALE), Pina Picierno (S&D), Vera Tax (S&D), Manuel Bompard (GUE/NGL), Terry Reintke (Verts/ALE), Birgit Sippel (S&D), Milan Brglez (S&D), Nicolae Ştefănuță (Renew), Aurore Lalucq (S&D), Ernest Urtasun (Verts/ALE), Frédérique Ries (Renew), Rasmus Andresen (Verts/ALE), Nathalie Loiseau (Renew), Sylwia Spurek (Verts/ALE), Moritz Körner (Renew), Brando Benifei (S&D), Petras Auštrevičius (Renew), Miapetra Kumpula-Natri (S&D), Svenja Hahn (Renew), Tilly Metz (Verts/ALE), Dietmar Köster (S&D), Barbara Ann Gibson (Renew), Petra De Sutter (Verts/ALE)

En Hongrie, l’administration publique du comté de Pest a infligé une amende à Coca-Cola à la suite du lancement par cette entreprise, en août 2019, d’une campagne d’affichage publicitaire intitulée #loveislove. Les affiches montraient des couples tant hétérosexuels qu’homosexuels et portaient clairement le message que tout le monde a droit à l’amour. L’administration a justifié sa décision en s’appuyant sur une disposition du droit hongrois de la publicité qui interdit les publicités «portant atteinte au développement moral, émotionnel, psychique et physique des mineurs». István Boldog, membre du parti Fidesz et de l’Assemblée nationale hongroise, a en outre appelé à boycotter Coca-Cola en réaction à cette campagne.

1. La Commission estime-t-elle que la décision prise par cette administration publique hongroise constitue une atteinte directe au principe européen fondamental de non-discrimination pour des motifs liés à l’orientation sexuelle, tel que consacré à l’article 2 du traité sur l’Union européenne, à l’article 21 de la charte des droits fondamentaux et dans la législation relative au marché intérieur?

2. La Commission convient-elle que cette décision est un exemple déplorable et patent de discrimination à l’encontre de la communauté LGBTI?

3. Quelles mesures la Commission entend-elle prendre pour empêcher le gouvernement hongrois de continuer à enfreindre sciemment, pour des motifs politiques, le droit de l’Union dans le but de propager l’homophobie et la haine des minorités?