2019, l’année des jours heureux ?

Publié le

2019, l’année des jours heureux ?

Une année de luttes et mobilisations s’achève. Quelques mois ont donc suffi pour que le pouvoir montre aux yeux du plus grand nombre son vrai visage. Un visage d’arrogance, de mépris et de brutalité sociale. Un visage de soumission à cette Europe libérale qui sacrifie nos services publics sur l’autel de la concurrence libre et non faussée. Un visage autoritaire pour réprimer un mouvement des gilets jaunes qui porte une colère et des revendications légitimes. Un visage manipulateur ne reculant devant aucune calomnie pour salir celles et ceux qui se sont mis en mouvement. Un visage fourbe protégeant à tout prix ses proches quels que soit leurs torts. Bref, le visage hideux d’une fin de règne et d’une 5ème République en état de pourrissement avancé.

2019 peut être l’année des jours heureux. Bien sûr, ce sera une année dominée sur le plan électoral par l’échéance européenne. Mais personne ne peut aujourd’hui prédire dans quel état sera le pays en mai prochain. Car la mobilisation des gilets jaunes a bouleversé les scénarios préétablis. Elle a mis sur le devant de la scène les exigences de justice sociale, d’égalité et de souveraineté. Elle a fait progresser considérablement la conscience collective de ce peuple qui semblait hier si affaibli et si divisé mais qui devient une force irrésistible quand il se met en mouvement.

Bien sûr, ce mouvement charrie une multitude de colères parfois contradictoires. Il cherche son chemin. La révolution citoyenne n’est pas un processus linéaire dont le déroulement serait écrit par avance. Tout est possible et les impasses sont nombreuses. Ce sont les impasses du bouc émissaire que vont sans aucun doute encourager les puissants pour diviser le peuple et conserver ainsi leurs privilèges. Ce sont les impasses de la violence comme seule modalité d’action qui peut paraître légitime pour répondre à la brutalité de la répression mais qui offrirait au pouvoir une formidable porte de sortie vers un régime encore plus autoritaire. Ce sont les impasses de l’opportunisme et de la récupération qui peuvent détourner le mouvement vers la satisfaction de quelques intérêts personnels.

Mais le peuple français a démontré ces dernières semaines sa grandeur. Il ne cède pas et ne se laisse pas manipuler par les artifices du pouvoir. C’est finalement comme si les décennies de trahison et de mensonges agissaient comme un vaccin. Dans ce processus d’auto-organisation populaire, les objectifs sont clairs : plus que jamais, en 2019, le pouvoir doit céder ou partir ! Voici donc ma résolution : nous serons toujours plus aux côtés de celles et ceux qui luttent tout en respectant le caractère auto-organisé du mouvement.

Un petit message plus personnel pour finir. Merci à toutes et tous de votre soutien qui est une formidable source d’énergie dans la lutte au quotidien. Merci de tous vos partages qui nous permettent de diffuser notre message malgré le poids des médias dominants.. Merci pour tout donc et merci de continuer à partager et à soutenir cette page qui contribue, à son modeste niveau, à cette tâche essentielle.

1 commentaire

  1. La NRF en marche…qui sait ?
    ISF ou RIC ? Macron craint l’un comme l’autre. Frédéric Lordon opte pour le rétablissement de l’ISF et la France Insoumise semble jusqu’à présent prioriser le RIC. Bien sûr, les «Gilets Jaunes», indépendants, choisiront seuls, face à l’urgence de leurs fins de mois difficiles liée à l’inquiétude sur l’avenir de leurs enfants, elle-même directement liée à celle du salut de l’humanité entière et de son environnement. Soit continuer le processus destituant en tentant d’arracher quelques miettes supplémentaires à Macron soit engager le début d’un processus constituant. Et pour cela s’ils réalisent qu’ils sont de fait, devant un conflit social opposant deux sociétés irréconciliables (comme Nicolas Hulot leur a déjà suggéré lors de sa démission), il leur faudra construire non pas à l’ancienne, mais en phase avec le 21ème siècle informatisé, une nouvelle forme auto-organisationnelle de démocratie directe, révocable et duelle, ce qui n’est pas incompatible avec une nouvelle constituante pour une 6ème République. Et s’il s’agissait d’une «Nouvelle Résistance Française en Marche» qui s’édifie sous nos yeux..? qui débuterait d’abord par un nouveau pouvoir horizontal souterrain ? Aujourd’hui, il n’est pas besoin d’aller se cacher dans des endroits inaccessibles de la montagne, il suffit de le faire incognito sur le WEB à l’abri des grandes oreilles de l’impérialisme. Car si Trotsky a eu besoin en 1918, des officiers tsaristes pour vaincre la coalition impérialiste internationale sur un front de 7000kms, de nos jours le «nouveau monde du travail» possède «ses officiers» en informatique pour déjouer la surveillance permanente des impérialistes du monde entier.
    «Faire payer les riches» était le cri dominant de l’ancien monde du travail qui se résumait à la seule classe ouvrière déjà cœur bloquant potentiel de toute la société par la grève générale. Ce processus destituant aurait du déboucher sur une nouvelle société, sur la base d’une confiance entière envers ses organisations syndicales et politiques qui n’en firent rien tant en 1936 qu’en 1968. Or, aujourd’hui c’est au contraire une défiance totale à l’égard de tous les élus quels qu’ils soient, qui prévaut. Nous sommes dans une situation comme en 1789, où il n’y avait pas encore d’organismes démocratiques institutionnalisés (syndicaux et politiques) et pas de régime parlementaire (puisque les «Gilets Jaunes» soutenus par la majorité du peuple, ne les reconnaît plus)…ce sont les cahiers de doléances qui firent surgir le «tiers-état» (aujourd’hui le «quart-état») sur la scène nationale pour un processus constituant. La possibilité pour Macron de pervertir ce processus, bute sur le refus de toute délégation de la part des «Gilets Jaunes», ce qui fait leur force et semble le demeurer. Comme Macron pour le moment, est «à quai» ne pouvant même plus «naviguer à vue», cette situation offre la possibilité de rechercher de nouvelles formes de harcèlement où l’occupation des entreprises par la gréve générale n’est pas obligatoirement prioritaire devant celle de toutes les voies de communications. Nouveau mode moins onéreux que la grève, qui fit mettre genou à terre Macron pour la première fois depuis son investiture..! avec le soutien massif depuis plus d’un mois du monde du travail hégémonique où les nouvelles classes moyennes, salariées aussi en majorité, de plus en plus paupérisées, se joignent aux classes «laborieuses» dans un processus pour former la nouvelle «classe œuvrière»…La France Insoumise, elle aussi, toujours en recherche d’une nouvelle forme auto-organisationnelle, ayant conquis depuis 2017, un petit carré de la légalité républicaine, munie de son programme de transition «L’avenir en commun» ouvert à tous, quelles que soient leurs opinions politiques, philosophiques et confessionnelles, couvrant déjà un grand nombre de revendications avancées par les «Gilets Jaunes», en dernier et seul appui, constitue désormais, un premier fortin de défense demain…contre les attaques de Macron qui n’a plus d’autre choix que manier le bâton…jusqu’aux présidentielles sauf si ses investisseurs oligarques financiers occidentaux du capital lui ordonnent de dissoudre l’Assemblée Nationale… s’il s’avérait qu’après les européennes, il ne soit plus qu’un boulet pour eux…et si le ressurgi Benalla avec tous ses secrets, était le petit ressort d’éjection ..?
    avec Cathy Pinheiro et merci pour cette vidéo https://facebook.com/cerveauxnondisponibles/videos/581767055569962/

Les commentaires sont fermés.