Hier matin, à Nanterre, un jeune homme de 17 ans a été tué par un policier suite à un contrôle routier. Cette tragédie a suscité une émotion et une colère légitime dans l’ensemble de la population, d’autant plus que la version officielle initialement relayée a été rapidement démentie par la publication d’une vidéo édifiante.
Nous réitérons toutes nos condoléances et notre soutien à la famille, aux proches et plus généralement aux habitants de la cité Pablo Picasso. Ce drame ne peut rester sans réponse à la hauteur de l’émotion qu’il suscite.
Il appelle des plus hautes autorités du pays, le Président de la République et le ministre de l’intérieur, une condamnation sans ambiguité du tir policier mortel de Nanterre.
Dans l’immédiat, la France Insoumise et son groupe parlementaire demandent :
- la suspension immédiate de l’auteur du tir et des policiers qui ont menti pour couvrir son acte
- des sanctions administratives et judiciaires exemplaires
- la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les refus d’obtempérer comme notre groupe parlementaire l’avait déjà proposé au mois de janvier
- l’annulation de la modification de l’article 435-1 du Code de Sécurité Intérieure. Depuis son entrée en vigueur en 2017, selon les chercheurs Sébastian Roché, Paul le Derff et Simon Varaine, le nombre de tués par des tirs policiers visant des personnes se trouvant dans des véhicules a été multiplié par cinq
- la dissolution du syndicat France Police qui a pris position officiellement pour saluer cet acte inqualifiable
Ces premières initiatives doivent s’accompagner d’une réforme en profondeur du fonctionnement de la police nationale, qui doit être une police républicaine mieux formée, débarrassée de l’arbitraire et du racisme, dotée d’une instance de contrôle indépendante.