Le 19 octobre, la semaine capitale de débat et de vote sur la Politique agricole commune s’ouvrait par un scandale démocratique au Parlement européen.
Retrouvez le fil publié à chaud sur Twitter à cette occasion.
🔴 THREAD : Scandale démocratique au Parlement européen ! Moins de 48h avant le début des votes sur la Politique agricole commune prévu ce mercredi, les services administratifs nous informent que le vote est avancé à demain. Un passage en force inacceptable ! ⤵️
Voilà comment les députés vont devoir se prononcer sur un texte qui nous engage jusqu’en 2027 et qui concerne plus de 30% du budget de l’Union européenne ! Une décision du Président du Parlement Sassoli, a priori. D’un mépris total pour le travail réalisé depuis des mois et pour le débat démocratique.
Ce sont les amendements parmi les plus importants qui sont avancés à demain : les compromis honteux trouvés par les grands groupes PPE/RE/SD sur la répartition des budgets et sur les conditionnalités environnementales.
Ceux-ci signent un arrêt de mort pour les paysans, la biodiversité et le climat.
Qui plus est, les votes sur une partie des amendements, qui servent à contrer et à améliorer les pires parties du texte sont déclarés interdits.
Que signifie ce passage en force ? Que craint le bloc de la droite et des libéraux ? De perdre du monde en route ? Du résultat du vote ? En plus de la GUE et Verts, plusieurs députés socialistes ont déjà déclarés à juste titre qu’ils ne pourront pas soutenir cet accord désastreux.
Les listes de votes indispensables pour voter ne sont toujours pas rendues disponibles par l’administration. Comprenez que personne n’aura le temps, en-dehors du Parlement, de les examiner ou d’envoyer ses recommandations. Aucun citoyen ne pourra se saisir de ce vote capital.
Il était déjà scandaleux, d’un point de vue démocratique, que nous ayons à nous prononcer sur un accord de dernière minute trouvé la semaine dernière.
Nos équipes ont à peine eu le temps de l’analyser ! Comment penser que les citoyens en-dehors du Parlement en auraient eu le temps ? Comment alors exercer la pression citoyenne nécessaire ?
Des millions de citoyens demandent une autre PAC. Celle qu’on nous prépare dans l’opacité le plus totale répète délibérément les erreurs du passé pour servir des intérêts particuliers.
Le Président du Parlement et ceux qui le poussent n’ont pas tous les droits. Ils doivent reculer !
Et ce texte sur la PAC doit être rejeté et mis à la hauteur des enjeux.
Dans dix ans il sera trop tard pour les paysans, pour la biodiversité et le climat. Une poignée de députés conservateurs musèlent le débat et piétinent l’intérêt général.