Le Premier ministre a donc présenté cette semaine en grande pompe ses orientations pour le budget de l’année prochaine. Une opération de communication rondement menée et immédiatement relayée par l’armée des éditorialistes de propagande en charge du service après-vente médiatique d’une saignée budgétaire qui fera date par sa brutalité inouïe.
Un coup de force antidémocratique
Le timing de ces annonces est déjà en soi un parfait scandale. En les faisant une fois la session parlementaire terminée, dans les médias plutôt que devant l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre rend impossible un débat parlementaire immédiat sur ces annonces. Il empêche les oppositions d’y riposter par une motion de censure immédiate, comme l’exigerait la violence de ces annonces, puisqu’aucune motion ne peut être déposée en dehors d’une session parlementaire et qu’il n’est pas dans le pouvoir des oppositions de convoquer une telle session.
Il est vrai que le Premier ministre n’est pas à un déni démocratique près. Alors que des élections législatives ont eu lieu il y a un an après la dissolution de l’Assemblée Nationale, aucune des mesures présentées ce mardi ne peut se prévaloir d’un mandat populaire. Quels candidats aux élections législatives ont proposé de mettre en place une année blanche durant leur campagne ? Qui a inscrit dans son programme la suppression de deux jours fériés ou le non remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ? Aucun, évidemment. Mais il semble désormais normal en macronie que le pouvoir politique puisse s’exonérer totalement de la souveraineté populaire. Cela ne durera pas. On assiste ici au chant du cygne de la 5ème République dans sa pourriture la plus autoritaire et anti-démocratique.
Le fiasco de la politique économique macroniste
Pour justifier la brutalité de ses propositions, le Premier Ministre s’appuie sur un constat catastrophiste sur la situation budgétaire du pays. Il est vrai que le déficit a atteint des niveaux records ces derniers mois. Cela vient servir d’efficace argument d’autorité pour justifier la remise à l’ordre du jour des vieilles obsessions néolibérales avec lesquelles on nous rebat les oreilles depuis des décennies. La rhétorique du courage, de l’effort et de la vérité vient conclure le tout, comme s’il y avait ne serait-ce qu’un gramme de courage à vouloir imposer au pays des efforts desquels nos dirigeants seront totalement exonérés.
Pourtant, personne ou presque ne dira que si le déficit a effectivement atteint un niveau préoccupant, c’est en raison de la politique à l’œuvre depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. Ainsi, comme l’a largement documenté l’OFCE, et contrairement à la propagande médiatique à l’œuvre sur ce sujet, l’accroissement important du déficit n’est pas dû à une explosion de la dépense publique. Le total des dépenses s’élevait à 57,7 % du PIB en 2017 contre 57,2 % du PIB en 2024, soit une baisse de 0,5 point du montant des dépenses publiques par rapport à la richesse produite chaque année. Il est utile de préciser d’ailleurs qu’il est absurde de comparer ce chiffre avec d’autres pays comme le font les commentateurs de plateaux car les retraites des fonctionnaires y sont comptées deux fois, une fois par les cotisations versées par l’État et l’autre par le versement des pensions.
Depuis 2017, les dépenses publiques ont donc légèrement baissé en proportion du PIB. Dans le même temps, le total des recettes est passé de 54,3 % en 2017 à 51,4 % en 2024. C’est ce recul de 2,9 points des recettes publiques qui explique en intégralité l’accroissement du déficit, passé de 3,4 % en 2017 à 5,8 % en 2024.
C’est ici l’échec de toute la politique macroniste : avec les cadeaux fiscaux et le démantèlement des droits des travailleurs, les entreprises françaises devaient gagner en compétitivité. Elles devaient ainsi pouvoir faire plus de bénéfices qu’elles investiraient dans les nouvelles technologies, l’innovation, elles exporteraient plus et créeraient des emplois. Cette politique devait permettre de remplir les caisses de l’État et de réduire ainsi le déficit. Pourtant, dans les faits, c’est tout l’inverse qui se produit : la croissance stagne, le chômage remonte à la hausse après des années d’une conjoncture internationale très favorable et les recettes publiques se sont effondrées. La production dans l’industrie manufacturière a chuté de 10 % entre mai 2019 et mai 2025 et les faillites de très petites entreprises sont en hausse de 72 % par rapport à l’avant crise sanitaire. C’est un fiasco total.
Halte à la propagande de la peur
Pour masquer ce fiasco, le gouvernement a recours à la rhétorique classique de la peur. Gouverner par la peur est un vieux programme politique. Ainsi, le président de la République invente une menace imminente de guerre pour faire accepter des efforts sans aucune justification concrète sur le budget de la défense et le Premier ministre manie le spectre de la dette pour faire avaler ses annonces.
Pourtant, si le déficit a effectivement atteint un niveau trop important, il n’est pas vrai de dire que le pays serait au bord de la faillite. Pour faire peur, François Bayrou a évoqué un accroissement de la dette publique de 5000 euros chaque seconde. Il s’agit évidemment d’un élément de langage absurde. On pourrait aussi jouer à ce petit jeu-là en rappelant que l’État verse chaque seconde 6700 euros d’aides aux entreprises sans contrepartie ou que les entreprises du CAC40 ont versé chaque seconde en 2024 une somme de 3200 euros à leurs actionnaires.
Surtout, les bases de financement de la dette française sont aujourd’hui solides. S’ils ont légèrement augmenté ces derniers mois, les taux d’intérêts auxquels emprunte l’État sont aujourd’hui autour de 3,5 %, inférieurs à ceux des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie, du Brésil, de l’Inde, de l’Italie ou du Canada. En prenant en compte l’inflation, le taux réel est autour de 2 %. Ces taux sont aussi plus faibles aujourd’hui à ce qu’ils ont été fin 2023. Ils sont largement inférieurs à ceux qu’on a pu observer en France au cours des années 90 ou des années 2000. De telle sorte que si la quantité de dette a augmenté ces dernières années, le coût annuel de cette dette pour les finances publiques (la charge d’intérêt de la dette) est aujourd’hui largement inférieur en proportion de la richesse nationale à ce qu’il a été pendant des décennies. Surtout, la balance des paiements de la France est positive. C’est-à-dire que la France n’a pas besoin de l’épargne étrangère pour se financer. Il est donc faux de dire que notre pays vivrait au-dessus de ses moyens.
Une folie sociale
En vérité, ce que tente de justifier le pouvoir avec cette propagande est une véritable folie sociale et économique dans un pays déjà en situation d’extrême-urgence sociale. Ainsi, une étude publiée par l’Insee il y a quelques jours a révélé que le taux de pauvreté en France a atteint son niveau le plus haut depuis 30 ans (plus de 15 %). 650 000 personnes ont basculé dans la pauvreté en 2023 et le nombre de pauvres a augmenté de 14 % sous la présidence d’Emmanuel Macron.
Pourtant, en refusant de revaloriser sur la base de l’inflation les prestations sociales, les retraites, le point d’indice de la fonction publique ou le barème de l’impôt sur le revenu, le Premier Ministre s’apprête à s’attaquer d’abord au pouvoir d’achat des plus pauvres. C’est sur eux que reposerait la plus grande partie des efforts. Ainsi, selon des estimations de l’Institut des Politiques Publiques (IPP), « l’année blanche » annoncée par Bayrou reposerait 2 fois plus sur les 10 % les plus pauvres que sur les 10 % les plus riches. Pierre Madec, économiste à l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économiques) estime de son côté que l’année blanche entraînerait un recul de 1 % du revenu des plus modestes contre une baisse de 0,3 % pour les plus aisés.
Les baisses de pouvoir d’achat seraient très sensibles : en moyenne, cela représenterait par exemple 100 euros de manque à gagner sur l’année pour un allocataire du RSA (alors que 75% des bénéficiaires vivent déjà sous le seuil de pauvreté) et 120 euros pour une personne au chômage (1,3 millions de ménages seront impactés, dont un tiers sont déjà pauvres). Elles concernent aussi en premier lieu les retraités les plus pauvres puisque le minimum vieillesse ne serait pas revalorisé et les personnes en situation de handicap, frappées par la baisse de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) par rapport à l’évolution des prix. En moyenne, les travailleurs paieront 100 euros de plus d’impôt sur le revenu à cause du gel du barème, et 300 000 ménages devront le payer alors qu’ils ne le faisaient pas avant.
Des économies indignes sur la santé des citoyens
Outre cet impact majeur sur le pouvoir d’achat, les propositions de Bayrou prétendent réaliser une économie de 5 milliards d’euros sur les dépenses de santé. Pour cela, il prévoit notamment de doubler le plafond annuel de la franchise médicale. Très concrètement, cela signifie que le non remboursement de personnes ayant un recours important aux médicaments pourra aller jusqu’à 100 euros dans l’année contre 50 euros précédemment. Or, il faut rappeler que les franchises ne s’appliquent que sur des soins prescrits par un professionnel de santé. Comme l’ont dit les associations de patients, si le gouvernement considère qu’il y a des problèmes de surprescription ou de mésusage, ils doivent être traités avec les professionnels de santé et non par une mesure qui va impacter directement des patients qui, pour l’immense majorité d’entre eux, ont effectivement besoin de ces traitements.
Quant à la volonté de limiter les coûts liés à la prise en charge des affections de longue durée (ALD), et notamment ce que le gouvernement appelle des « médicaments de confort », elle ajoute l’indigne à l’inacceptable. Faut-il rappeler que ces patients n’ont pas choisis d’être malades et que ces médicaments sont indispensables pour éviter les arrêts de traitements à cause des effets indésirables qu’ils peuvent engendrer ? Leur déremboursement conduira à la fin des traitements pour les personnes n’ayant pas les moyens de se les financer avec des impacts immédiats en termes de santé publique.
Le mythe du français fainéant
Pour en rajouter dans l’indignité, le Premier Ministre a inséré à l’intérieur de son plan un véritable cadeau au patronat : la suppression de deux jours fériés, sans aucune hausse de salaires. Avec une telle mesure, le gouvernement augmente donc la durée annuelle du travail d’un salarié tout en maintenant au même niveau sa rémunération. C’est donc tout simplement une baisse déguisée du salaire horaire qui se verrait ainsi amputé d’environ 1% pour le seul bénéfice des employeurs qui n’osaient pas imaginer même dans leurs rêves les plus fous une telle aubaine.
A l’appui de cette mesure, le refrain traditionnel du peuple français rempli de fainéants qui ne travailleraient pas suffisamment par rapport à leurs voisins européens a refait surface. On aura donc vu citée abondamment sur les plateaux de télévision une comparaison expliquant que c’est en France que l’on travaillerait le plus faible nombre d’heures dans l’année et la ministre des comptes publics dire que les Français travailleraient 100 heures de moins que les Allemands. En vérité, ces comparaisons sont fallacieuses. Elles s’appuient sur le nombre d’heures travaillées dans l’année par rapport au nombre d’habitants, plutôt qu’au nombre de travailleurs, incluant ainsi les enfants, les adolescents ou les retraités. Or, la structure de la population française est sensiblement différente de nos voisins, notamment en raison d’une espérance de vie plus élevée et d’une natalité plus dynamique. En réalité, si l’on rapporte le nombre d’heures travaillées en France par rapport aux nombres de travailleurs, la France se situe proche de la moyenne européenne, avec plus d’heures travaillées que l’Allemagne ou les Pays-Bas par exemple.
Dans le même registre, il est totalement mensonger de faire croire qu’il y aurait en France davantage de jours fériés que dans les autres pays européens. En effet, avec 11 jours fériés, la France se situe en dessous de la moyenne européenne de 11,8 jours fériés. C’est moins par exemple que l’Espagne et la Roumanie avec 14 jours fériés ou que le Portugal, la Finlande ou l’Autriche avec 13 jours fériés.
Avec une telle mesure, le gouvernement prétend récupérer environ 4 milliards d’euros pour les recettes de l’Etat. Outre que ce calcul est fortement contestable, il faut noter qu’il s’agit d’un montant très proche de ce qu’a coûté au budget de l’Etat la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune. Cette comparaison permet de faire apparaître assez nettement les différents projets sur la table : faire travailler deux jours de plus gratuitement, ou rétablir l’ISF, que chacun fasse son choix !
Une absurdité économique
Outre son caractère socialement inacceptable, les annonces du plan Bayrou seraient aussi totalement contre productives d’un point de vue économique. En effet, une telle coupe dans le pouvoir d’achat d’une grande partie de la population aura un impact immédiat sur l’activité économique du pays. La baisse des ressources de ceux qui n’ont pas d’autres choix que de dépenser chaque mois la quasi-intégralité de leurs revenus se traduira immédiatement dans le recul de la consommation populaire. Selon Xavier Timbeau, également économiste à l’OFCE, le plan Bayrou va coûter un point de PIB au pays en 2026. Or, un tel coup de frein à l’économie se traduit immédiatement dans la baisse des recettes fiscales de l’État (par exemple, la baisse de la consommation réduit les recettes perçues par la TVA). Ainsi, plutôt que de contribuer à la baisse du déficit, un tel plan nous entraîne dans un cercle vicieux où le remède aggrave le mal qu’il est censé combattre. Même des économistes du FMI ont montré que les politiques de consolidation budgétaire similaires ne parvenaient à réduire le ratio dette/PIB à cause de ce mécanisme.
C’est la leçon que l’on peut aussi retenir des plans d’austérité budgétaire qui avaient été imposés à la Grèce il y a quelques années. Si le constat de départ est bien différent de la situation française (la dette grecque était plus importante que la France et le déficit y avait atteint 15% du PIB), la violence de la cure d’austérité imposée au peuple grec (hausse de la TVA, baisse du SMIC, baisse des retraites, vente du patrimoine du pays, augmentation de l’âge de départ à la retraite à 67 ans) s’est traduite par l’évaporation d’un quart du PIB grec dans les années qui l’ont suivi. C’est pourtant la voie que prend la France avec des mesures d’une telle absurdité d’un point de vue économique.
Un massacre à la tronçonneuse
L’année blanche n’aura pas qu’un impact sur le pouvoir d’achat des français. Elle frappera aussi la capacité de nos services publics à satisfaire les besoins fondamentaux du peuple. Ainsi, le gel des budgets des ministères (c’est-à-dire en réalité leur baisse si l’on tient compte de l’inflation) aura là aussi des conséquences très concrètes. A titre d’exemple, la non revalorisation du budget de l’Éducation Nationale représenterait un manque à gagner de 637 millions d’euros, soit l’équivalent de la suppression d’environ 10 000 postes d’enseignants. Mais les conséquences frapperont l’ensemble des secteurs, puisque l’ensemble des ministères à l’exception de celui de la défense qui verra au contraire son budget augmenté : ce sera encore moins d’argent pour la santé, pour la culture, pour l’enseignement supérieur et la recherche ou pour l’écologie.
Jamais avare de mauvais coup contre nos services publics, François Bayrou reprend aussi la vieille antienne de droite sur la suppression du nombre de fonctionnaires. Ainsi, il veut remettre au goût du jour le principe de non-remplacement des agents de la fonction publique partant à la retraite, principe abandonné après le fiasco de sa mise en œuvre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. A l’époque, ce principe avait par exemple conduit à la suppression de plus de 60 000 enseignants et de plus de 10 000 policiers. Il s’agit sans aucun doute à nouveau d’une volonté de détruire la capacité de nos services publics à satisfaire les besoins des usagers pour justifier de plus en plus de soutien aux alternatives privées.
Enfin, le gouvernement reprend l’obsession trumpiste de la suppression des agences de l’État, mis dans le débat public il y a quelques mois par les aficionados français du président argentin Milei sous la houlette de l’extrême-droite ciottiste. Alors que ceux-ci revendiquaient à l’époque la possibilité de faire plusieurs dizaines de milliards d’économie à ce sujet, une commission d’enquête du Sénat (dirigé par la droite !) a douché leur enthousiasme en estimant les économies possibles à quelques centaines de millions d’euros. Cela n’empêche pas le gouvernement de prétendre encore faire plusieurs milliards d’euros d’économie, ce qui sera donc totalement impossible. Mais on n’est pas à une annonce démagogique de trop pour tenter de satisfaire les pulsions trumpistes de la droite française.
D’autres solutions existent
L’idée n’est pas ici de présenter un contre-programme détaillé qui devrait couvrir nécessairement de nombreux champs d’action. Il existe déjà et il s’appelle l’Avenir en Commun. Mais puisqu’il est d’usage de tenter désormais de décrédibiliser la critique en faisant mine de pointer l’absence de contre-proposition, il faut rappeler que le débat budgétaire de la fin de l’année 2024 a montré que des majorités pouvaient se dégager à l’Assemblée nationale pour voter des recettes supplémentaires telles que proposées par la France insoumise.
Ainsi, puisque le Premier ministre prétend vouloir combler le déficit à hauteur de 40 milliards, on peut noter que ce résultat peut être obtenu en reprenant seulement 2 de ces mesures.
Premièrement, selon les rendements estimés, la mise en place de la taxe dite Zucman permettrait de dégager autour de 20 milliards de recettes annuelles. Il s’agirait de faire en sorte que les personnes détenant un patrimoine de plus de 100 millions d’euros (environ 1800 personnes) payent un impôt au moins égal à 2 % de leur patrimoine. La loi adoptée sur ce sujet à l’Assemblée Nationale est complétée d’un dispositif contre l’évasion fiscale rendant ces personnes redevables de l’impôt en France pendant cinq ans, afin de répondre au mythe sur la fuite fiscale, bien que toutes les études économiques sérieuses ont montré que ce phénomène était marginal en nombre d’individus et en perte de recettes pour l’état.
Deuxièmement, une mesure d’impôt universel pour empêcher le contournement de l’imposition par les multinationales à travers des dispositifs d’optimisation fiscale assurerait autour de 25 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Il s’agirait d’imposer ces groupes sur la réalité de la richesse produite en France. Ainsi, à partir de la comparaison entre la proportion du bénéfice déclaré en France (par rapport au bénéfice mondial) et la proportion du chiffre d’affaires réalisé en France (par rapport au chiffre d’affaires mondial), il serait possible de garantir une juste contribution fiscale de ces groupes.
Avec ces deux mesures, l’une touchant seulement 1 800 personnes et l’autres ciblant exclusivement les multinationales ayant recours à des mécanismes d’optimisation fiscale, il serait possible de réduire sensiblement le déficit tout en protégeant l’immense majorité du peuple des conséquences délétères du plan Bayrou
L’heure est à l’auto-défense populaire
Cette note n’est malheureusement pas exhaustive du musée des horreurs promis au pays. Dans ce contexte, il est évident que le Président de la République et son Premier Ministre ont pris une décision claire et réfléchie : il s’agit de déclarer une véritable guerre sociale au pays, espérant l’emporter par KO pour prendre une victoire décisive à moins de deux ans maintenant de la prochaine élection présidentielle.
Dans ces circonstances, il est totalement ridicule de faire croire qu’il existerait des marges de négociations possibles pour obtenir un budget moins pire que celui qui nous est présenté. Les lignes rouges de chacun sont largement connues de tous et c’est en pleine connaissance de cause que le Premier Ministre a décidé d’affronter l’essentiel du pays pour le faire céder.
Notre réaction doit donc être à la hauteur de la violence de l’attaque. Bien sûr, dès que possible, nous déposerons une motion de censure pour le renverser. Nous savons déjà que nous aurons le droit aux éternelles tergiversations de ceux qui, à l’extrême-droite comme au centre gauche, sont déjà responsables du maintien au pouvoir de Bayrou, privilégiant des minables considérations tactiques sur l’intérêt du pays. La pression doit donc s’exercer sur eux dans des mots simples : tous ceux qui refuseront de censurer le gouvernement seront complices de la violence qui va s’abattre sur le pays.
La réponse doit aussi être une réaction d’auto-défense populaire. Aucun peuple ne peut se laisser maltraiter sans réagir. A la rentrée, nous prendrons donc aussi sur ce point les initiatives qui s’imposent.