Ce rapport d’initiative législative appelle la Commission à présenter un projet de directive s’inspirant de celui se trouvant en annexe du rapport, et qui établirait un droit à la déconnexion pour tous les travailleurs européens.
Dans la période actuelle la reconnaissance d’un tel droit serait une conquête sociale de toute première importance : la généralisation du télétravail, l’omniprésence des réseaux de communication mêlant vie privée et vie professionnelle ont conduit à une intensification extrême du rythme de travail, source d’épuisement physique et mentale.
Malheureusement, le groupe social-démocrate a fait le choix de céder au chantage de la droite et a déposé sur ce texte un amendement ajournant l’éventuelle entrée en vigueur de ce droit de trois ans au moins. En d’autres termes, le groupe social-démocrate reconnaît formellement ce droit pour mieux l’enterrer concrètement.
En accord avec l’ensemble des forces syndicales européennes je dénonce ce coup de force contre les travailleurs et rejette ce texte vidé de sa substance.